Dernier matin d'Août, nous voilà partis visiter Conflans avec les enfants, pour leur montrer une « nouvelle maison des chevaliers ».
Pour pénétrer au cœur de la cité médiévale, il faut passer sous l'arc de pierres de taille de la porte de Savoie, dominée par la tour Ramus.
Avant de s'engouffrer dans les ruelles, une petite halte devant le « plan des choses à voir à Conflans».
Pour la petite histoire :
Bâtie sur un éperon rocheux, la cité domine un carrefour de 3 vallées, au confluent de l'Isère et de l'Arly. Conflans abritait au XIVe siècle, les maisons fortes de puissants seigneurs, puis les demeurent des bourgeois enrichis.
En 1836 le roi Charles-Albert réunit les bourgs de Conflans et de l'Hôpital pour former la commune d'Albertville à laquelle on donna le nom du souverain. Cette cité est dès l'antiquité la plaque tournante des communications savoyardes vers l'Italie. Passage obligé autrefois sur la route Vienne-Milan, cette petite cité s'est avérée être fort prospère en son temps. De nombreux personnages y ont donc séjourné comme Henri IV ou Richelieu. Conflans est devenue aujourd'hui un "vieux-quartier" d'Albertville.
Les routes pavées (en fait c'est pour le côté romancé, parce que depuis les pavés ont bien disparu) sont relativement vides, Conflans s'éveille doucement.
Il fait frais, la lumière est douce, mais bientôt il fera vite chaud et la tranquillité va rapidement disparaitre avec l'arrivée de nombreux visiteurs.
En pénétrant dans l'enceinte du XIVème, on quitte le présent : les maisons anciennes, ateliers et échoppes, restaurés et réhabilités, sont devenus de petits commerces d'artisanat, galeries d'art, cafés et restaurants. Mais le premier monument que l'on découvre est l'église Saint-Grat et son clocher tout à fait représentatifs de l'art baroque du XVIIIe siècle.
Sur la Grande Place, le musée d'art et d'histoire a pris place dans la Maison Rouge, édifice classé du XVIe siècle.
Plusieurs siècles en arrières, on s'imagine volontiers, sur cette grand'place, le brassage des colporteurs, marchands, pèlerins qui empruntaient la voie romaine reliant Milan à Vienne par le col du Petit-Saint-Bernard et faisaient halte, un jour de foire ou de grand marché.
Et où la vie autour de la fontaine Garella s'organise joyeusement, rythmée par le carillon des cloches, perchées très haut pour se faire mieux entendre dans les maisons, dans les champs, les vignes et les forêts alentour.
Dans tout Conflans, les artisans ont investi agréablement les échoppes de la cité.
Nous quittons la Grande Place et empruntons la rue du Sénat-de-Savoie qui ouvre sur le terre-plein de la tour Sarrasine.
(Cliquez sur l'image pour la voir en plus grand)
De ce promontoire, nous fait face la large vallée de l'Isère (avec le Château Manuel de Locatel, demeure du XVIe siècle en contrebas de la cité), l'étroite vallée de l'Arly se resserre sur ses impressionnantes gorges et enfin la Tarentaise.
Cette partie d'Albertville est un dépaysement total à 5 minutes des installations futuristes des J.O de 1992 qu'il serait dommage de ne pas visiter : ses murailles, ses enseignes colorées, son haut clocher et sa place ombragée en font un petit îlot de paix aux abords de la ville.
Références :
Villages : H. Armand - JM. Blache
http://www.jedecouvrelafrance.com
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conflans_%28Savoie%29
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